Henrique Abranches alias Enrique

Biographie

Dessinateur de bandes-dessinées franco-belge né en 1932 à Lisbonne (Portugal) et mort le 5 février 2006.

C'est dans ce cadre-là que Henrique Abranches(4) (1932 - 2004) a vécu à Alger dans les années 1960. Né à Lisbonne le 29 septembre 1932, celui-ci est arrivé en Angola en 1947. En 1959, il s'installe à Kuando-Kubango (sud-est) comme typographe de la brigade de construction du chemin de fer de Moçamedes puis il est transféré à Luanda, capitale de l'ancienne colonie portugaise. En parallèle, il mène une carrière d'écrivain, de plasticien, d'ethnographe et milite dans des mouvements nationalistes. Il participe à des expositions collectives et réalise une exposition individuelle au musée national d'Angola. En 1961, pourchassé par la PIDE (Polícia Internacional e de defesa do Estado - police politique à l'époque de Salazar), il est expulsé à Lisbonne, puis l'année suivante il passe à la clandestinité et s'exile à Paris. C'est durant cette période qu'il est contacté par le MPLA afin de monter à Alger un Centre des études angolaises. Il y arrive début 1964 et, avec l'écrivain Petetela, ils rédigent dès l'année suivante une Histoire de l'Angola, clandestine puisque racontée du côté africain et qui sera diffusée dans les écoles secondaires du pays après l'indépendance. Le but de ce type de publication, pour le MPLA, était de contrecarrer l'histoire officielle coloniale portugaise. Par la suite, en 1973, Abranches rejoint Brazzaville et devient commissaire politique et commandant dans le maquis. Après l'indépendance il acquiert la nationalité angolaise. En 1976, il est nommé directeur des services muséologiques et des monuments de l'Angola, poste qu'il occupera jusqu'en 1979. À compter de cette année-là, il fonde et dirige le laboratoire national d'anthropologie d'où il organise des fouilles à Kitala, dans le sud du pays. Durant cette période, il publie plusieurs essais d'anthropologie sociale, des essais sur la culture nationale et la muséologie ainsi qu'un premier livre de poésie : Cântico barolo. Entre 1979 et 1989, il crée la majeure partie des musées existants en Angola, en particulier les musées nationaux d'anthropologie de Luanda et d'archéologie de Benguela et revient à sa première activité de plasticien. Il publie son premier roman A konkhava de feti (écrit durant les années 1960) qui reçut le prix national de littérature en 1981. Suivent en 1987 deux recueils de poésie ainsi qu'une réédition de Diálogos, une pièce de théâtre. Deux ans plus tard, ce sera le tour d'une trilogie, O clã de Novembrino (nouveau prix national de littérature) ainsi que les deux volumes de Kissoko de guerre. D'autres œuvres scientifiques, poétiques, théâtrales et éducatives seront publiées par la suite comme Titânica (1993), O arcano do lego (1997), E Nsanta Madiya habitou entre nós (2003). Il disparaît le 8 août 2004, après une longue vie au service de son pays d'adoption(5). Il fait partie de cette minorité blanche d'Afrique qui a œuvré pour l'indépendance et la décolonisation du continent et qui, dans les pays lusophones, est encore très présente(6) malgré la guerre de libération qu'ont connue ces pays. Pionnier de la BD angolaise… Il fut également l'un des pionniers de la bande dessinée angolaise après l'indépendance. Il a participé à l'album Fragmentos Angolanos, avec Lito Silva, Hugo Fernandes et Sérgio Piçarra aux dessins et a dirigé la collection Estórias Angolanas, avec les albums Os Bucaneiros do KK (Les boucaniers de KK), dessiné par Sérgio Piçarra, et Masala, o léopards, dessiné par Lito Silva et Romão e Juliana, dessiné par Sérgio Piçarra. Tous ont été publiés en 1989 par l'Union des écrivains angolais mais imprimés et également distribués au Portugal. Ces trois ouvrages sont considérés comme les premiers albums de BD de l'Angola indépendante. Il a également lancé en 1993, le Jornal de Man'kiko, revista angolana de banda desenhada qui durera huit numéros et dans lequel il dessinera quelques couvertures et scénarisera des histoires comme Tchoya (N° 2 - dess. Abraão Eba) ou O rei contente (N° 7 - dess. Milton Panzo) et dans lesquels œuvreront aussi Lito Silva, Hugo Fernandes et Sérgio Piçarra(7). Si ce journal n'a guère duré plus d'une année, il constitua un laboratoire pour ces jeunes auteurs que Abranches avait entrepris de former aux techniques propres au 9e art (8) au sein d'une école qu'il avait créé. - See more at: http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=12216#sthash.K9ErRwjC.dpuf

Série principale

Histoire de Lisbonne
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