Dans ce petit restaurant situé au fond d’une ruelle du quartier de Shinjuku, le patron vous accueille de minuit à sept heures du matin. La carte ne propose que du tonjiru, soupe de miso au porc, ainsi que du saké, mais selon vos envies, on vous préparera à la demande tout ce qu’on est en mesure de vous servir.
Saucisses en forme de poulpe, curry qui a reposé toute une nuit, concombres marinés dans du son de riz… Des petits plats typiques du Japon qui réveilleront les papilles et les souvenirs du temps passé. Car ici, chaque plat est lié aux souvenirs d’un personnage : yakuza, stripteaseuse, boxer… Les habitués et clients d’un soir qui se rassemblent ici ont chacun leurs raisons, et le patron bienveillant est toujours à leur écoute, derrière son comptoir.
Avec son trait fin et épuré, son style très personnel qui se distingue des jeunes auteurs d’aujourd’hui, Yarô Abe, qui cite parmi ses références Yoshiharu Tsuge, brosse des portraits drôles et émouvants de personnages touchants, chacun à leur manière, dans un manga qui a quelque chose d’apaisant et de réconfortant. La Cantine de minuit, c’est un petit restaurant qui vous remplit le cœur et l’estomac, et une agréable manière de découvrir que la cuisine japonaise est loin de se limiter aux sushis.
Un petit bijou, roman graphique dont le style naïf s'efface face à l'humanité des personnages de la vie nocturne de Tokyo. On croise dans ce restaurant, ouvert de minuit à 6h du matin, tous les représentants de la faune nocturne, yakuzas, stripteaseuses, membres de gangs, paumés, autour de plats simples japonais, une sorte de terrain neutre où tout le monde apprend à se connaître. On y sent du Taniguchi, dans ces portraits de gens anonymes... Bref, un petit bijou.
Lieu de rencontres, de convivialité et de restauration la cantine nous ouvre le livre des anecdotes, petites histoires de quotidienneté qui sont un bonheur de lecture et d'humanité.Chacun apporte un peu de soi et reçoit beaucoup.